Trois mois après sa prise de fonctions, l’ambassadeur de Chine au Congo, Xia Huang a effectué, le 2 février, une visite des locaux des Dépêches de Brazzaville et la Galerie Congo. Dans une interview exclusive accordée au terme de cette visite, le diplomate chinois a évoqué la bonne santé des relations entre les deux pays, avant de livrer son point de vue sur l'évolution de la situation politique au Congo.
Les Dépêches de Brazzaville : Excellence, vous venez de visiter notre agence de presse et la Galerie Congo, quelles sont vos impressions ?
Xia Huang : Le quotidien «Les Dépêches de Brazzaville» est comme un titre de référence pour suivre l’actualité, surtout à l’approche de l’échéance électorale très importante qui pointe à l’horizon. C’est un quotidien qui est beaucoup lu et sera toujours lu par tous les observateurs, avec une attention particulière. Par ailleurs, sous la direction de Monsieur Jean Paul Pigasse, un grand effort a été déployé sur le plan culturel, et c’est une œuvre à encourager vivement.
Entre l’ambassade de Chine et Les Dépêches de Brazzaville, il existe un mécanisme d’échange et de collaboration très fort. Il est de mon devoir de faire avancer les choses et de voir comment renforcer nos liens d’échange et de collaboration. Je vous encourage vivement dans votre travail important d’informer et d’éduquer les lecteurs.
LDB : Que dites-vous des relations entre le Congo et la Chine ?
Xia Huang : les deux pays entretiennent depuis longtemps d’excellentes relations de coopération qui sont aujourd’hui au beau fixe. Ces relations qui s’inscrivent dans le cadre de la solidarité sud-sud, ne cessent de donner des résultats tangibles et bénéfiques pour les peuples congolais et chinois. Nous croyons en cette solidarité et nous sommes prêts à accompagner nos amis congolais dans leur aventure pour traduire en action concrète leur rêve d’émergence.
LDB : Comment la Chine entend-t-elle contribuer dans le processus électoral au Congo ?
Xia Huang : la Chine suit de très près l’évolution du processus politique au Congo. Notre propre expérience nous dit que la stabilité est la condition sine qua non pour assurer le développement d’un pays. Pour développer un pays, il faut réformer. Sans la stabilité on ne peut faire ni la réforme, ni le développement.
Le Congo se prépare à une échéance politique très importante. Tous les pays amis animés de bonne volonté doivent l'accompagner pour la réussite de cette échéance politique très importante. Il s’agit d’une affaire interne des Congolaises et Congolais. Notre travail consiste à accompagner et à appuyer. L’ingérence n’est pas une bonne solution.
Propos recueillis par Nestor N’Gampoula et Yvette Reine Nzaba